yvon tel qu'en lui-même
Moi trop pressé de naître
qui ai crié le bleu de mon effroi
j'arrive en retard dans des gares désaffectées
où des rails aux mains d'herbes disent les non-départs.
Je laisse le temps fuir à l'avant des meutes.
J'investis seul les quais. Je compte mes tickets sans destination.
Je prends le train glissant des migrations ailées
"oiseau ma langue en cage"
photo Nicole Van Elslande
Tirer du chapeau les lapins les foulards |
"je
me suis toujours senti au bord du froid |
je
veux retrouver -j'essaie- l'espèce d'urgence (existant chez l'enfant, chez les peuples inventant leur langue) qui détermine le choix d'un mot
pour sa musique, sa couleur, son adéquation "évidente" à la pensée
surgie à l'instant, du néant |