yvon tel qu'en lui-même


Survivre
lampe au front

sur la langue
une épice

yvon machine

Moi trop pressé de naître

qui ai crié le bleu de mon effroi

j'arrive en retard dans des gares désaffectées
où des rails aux mains d'herbes disent les non-départs.

Je laisse le temps fuir à l'avant des meutes.
J'investis seul les quais. Je compte mes tickets sans destination.
Je prends le train glissant des migrations ailées

"oiseau ma langue en cage"



photo Nicole Van Elslande

photo du journal
Tirer du chapeau les lapins les foulards
les pigeons roucoulants

Attendre la merveille

Si rien ne se produit
remettre son chapeau

"Dans les cils du veilleur"



"je me suis toujours senti au bord du froid
c'est peut-être pour cela que je ressens très fort tous ceux qui vivent en marge
dans les hordes, les animaux blessés vivent à l'arrière.
Je suis comme eux, à la frontière...

    Yvon, à Monique Dusssaussois


je veux retrouver -j'essaie- l'espèce d'urgence (existant chez l'enfant, chez les peuples inventant leur langue) qui détermine le choix d'un mot pour sa musique, sa couleur, son adéquation "évidente" à la pensée surgie à l'instant, du néant

    lettre d'Yvon à Marc Boeykens


                                              retour à l'accueil     yvon par les autres       poésie-1      théâtre1      romans        nouvelles